Parmi les combats du tout jeune Télégramme, celui contre les excès de bureaucratie… surtout quand celle-ci complique depuis Paris la vie en Bretagne. En 1950, un certain Kerdaniel, pseudonyme du futur rédacteur en chef Henri Anger, étrille ainsi les usages de l’époque : « L’administration ne sera satisfaite que le jour où elle aura dévoré tous ses enfants, recensé toutes les feuilles d’herbe, réglementé la montée de la sève dans les arbres et le chant du rossignol. » Une méfiance face à la frénésie administrative qui se retrouvera souvent dans les colonnes du journal, jusqu’au coup de gueule des élus contre le préfet du Finistère en pleine crise du Covid en 2020.